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Les harengs de la Baltique

Didier Laget à WarnemündeDans son livre Le Coléoptère sarde, Guy Schladeck écrit "Jésus a bien marché sur l'eau, mais il n'a aucun mérite, car c'était l'eau de la Baltique. A cette époque elle grouillait de harengs."

Lors de notre dernière isolation littéraire, on s'est enfuie à Warnemünde. Hors saison. On a bénéficié du calme recherché, de tarifs affûtés et d'un temps insolent. Pour la saison s'entend. J'ai aussi mangé les meilleurs harengs de ma vie. C'est certain, pour le latin habitué aux langueurs du foie gras, le hareng dérange les papilles. Pourtant, je commence à avoir une certaine expérience, qui va du hareng batave à celui de la Baltique. Et je confirme, le hareng, soyeux, moelleux, pulpeux rend heureux les gens qui prennent la peine de le goûter. Dans mon cas, c'était un hareng Bismarck qui venait d'une petite échoppe sur le port, à côté du bateau qui l'avait péché. Entouré de quelques feuilles de salade et de rondelles de Cornichons du Spreewald, il était servi dans un petit pain blanc. Le souvenir de son goût m'émeut encore.

"Quelle drôle d'idée d'appeler un saucisson, Jésus." Guy Schladeck dans "Balthazar était athé"

Commentaire

merci , merci de faire (re) l'apologie du hareng ;poissons de lumiére des mers du nord ...... à te lire , ne manqué -t -il pas quelques oignons coupés dans ton petit pain ???

Tu as raison, Il y avait des petits oignons blancs en lamelles! Miam!

Didier, quand tu écris sur la bouffe, tu es excellent.

@Philippe M Et encore, tu n'as pas lu ma prose sur la carburation des moteurs à deux temps, c'est un niveau au dessus!

@Didier, je ne plaisantais pas :-)

@Philppe Dans ce cas, je rougis comme une tomate (à la Croq'au Sel )

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